les grandes entreprises de services professionnels se lancent dans la course à l'innovation avec un nouvel allié : l'intelligence artificielle agentique. Mais que signifie réellement cette avancée pour les employés et les modèles d'affaires ?
Deloitte, EY, PwC et KPMG, investissent massivement dans l'automatisation et l'IA

Les quatre grandes entreprises de conseil, Deloitte, EY, PwC et KPMG, investissent massivement dans l'automatisation et l'IA, cherchant à optimiser non seulement leurs opérations internes, mais aussi à offrir des solutions de pointe à leurs clients. En ce moment, elles se concentrent sur la troisième vague de l'IA, celle des agents intelligents capables de prendre des décisions et d'agir sans intervention humaine. Contrairement aux chatbots qui se contentent de répondre à des questions, ces agents IA peuvent accomplir des tâches de manière autonome.

Récemment, Deloitte et EY ont chacune lancé leur propre plateforme d'IA agentique en partenariat avec Nvidia. La plateforme Zora AI de Deloitte, par exemple, se présente comme une "main-d'œuvre numérique" capable de gérer des tâches financières telles que la gestion des dépenses et l'analyse des tendances de performance. L'objectif est ambitieux : changer radicalement la manière dont le travail est effectué. Dans un avenir proche, des milliers d'employés seront formés pour utiliser cette technologie, qui pourrait réduire les coûts de l'équipe financière de 25 % tout en augmentant la productivité de 40 %.

En parallèle, EY a dévoilé sa plateforme EY.ai, qui mettra à disposition 150 agents dédiés à la division fiscale, promettant de libérer des milliers d'heures de travail en simplifiant des tâches complexes comme la collecte de données et la conformité fiscale. Le potentiel de ces agents IA est immense, non seulement pour les employés, mais également pour la redéfinition des opérations commerciales. Selon Raj Sharma d'EY, l'intégration de l'IA agentique pourrait déterminer le succès ou l'échec d'une entreprise.

Cependant, cette révolution technologique ne vient pas sans défis. Les entreprises, y compris les Big Four, doivent réfléchir à la manière de gérer cette nouvelle classe de travailleurs numériques. Les modèles commerciaux traditionnels sont remis en question, et EY envisage même un passage à un modèle de "service en tant que logiciel", où les clients paieraient en fonction des résultats obtenus plutôt qu'en fonction des heures travaillées.

Deloitte et KPMG, de leur côté, s'adaptent également à cette nouvelle réalité. Deloitte insiste sur la nécessité pour ses employés de devenir des "technologistes et ingénieurs" avant d'être des consultants. KPMG, quant à elle, intègre des agents IA dans ses services, cherchant à utiliser ces "collègues numériques" pour améliorer la qualité et l'efficacité de ses opérations.

Alors que PwC explore également l'intégration de l'IA agentique, la question demeure : ces technologies transformeront-elles véritablement la manière dont nous travaillons, ou ne sont-elles qu’un effet de mode temporaire ? À mesure que les entreprises adoptent ces innovations, il est crucial de se demander comment elles affecteront la dynamique du travail et l'expérience des employés.

Pour plus d'informations, consultez l'article original sur Business Insider,

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