
Dans le monde professionnel actuel, il n'est pas rare de se retrouver dans une réunion où des collègues plus jeunes évoquent avec aisance des outils d'IA comme ChatGPT. Ce phénomène peut susciter une certaine anxiété chez les travailleurs plus âgés, souvent perçus comme moins familiers avec ces nouvelles technologies. Cependant, cette vision simpliste selon laquelle la jeunesse confère un avantage indiscutable en matière de maîtrise de l'IA mérite d'être nuancée. Les recherches indiquent que la capacité à exploiter pleinement le potentiel de l'IA repose davantage sur l'expérience, le jugement et la compréhension du contexte que sur la simple utilisation d'outils technologiques.
Les résultats d’études menées auprès de leaders dans divers secteurs révèlent une distinction intéressante : les travailleurs expérimentés, bien que parfois intimidés par l’IA, possèdent souvent une meilleure capacité à évaluer la qualité des résultats générés par ces outils. Par exemple, un CEO d'une grande entreprise internationale a exprimé son inquiétude quant à la manière dont l'IA peut remettre en question non seulement les missions professionnelles, mais aussi l'identité personnelle des travailleurs. Cependant, une autre voix dans ce débat, celle d'un directeur d'agence créative en Amérique du Sud, a mis en lumière un fait crucial : les professionnels aguerris sont capables d'utiliser plusieurs outils d'IA de manière itérative, alors que les plus jeunes ont tendance à se contenter de la première réponse fournie, limitant ainsi leur apprentissage et leur évaluation critique des informations.
Cette dynamique met en exergue un paradoxe : bien que les jeunes générations soient souvent plus à l'aise avec les nouvelles technologies, elles peuvent ne pas toujours savoir comment les utiliser de manière optimale. Les travailleurs expérimentés, en revanche, ont développé des compétences essentielles à travers des années de gestion de projets et d'équipes. Ils possèdent une compréhension fine des besoins contextuels qu'ils peuvent articuler clairement, ce qui leur permet d'obtenir des résultats plus pertinents de la part des outils d'IA. Par exemple, alors qu'un jeune créatif pourrait demander à une IA de rédiger un texte pour une campagne de durabilité, un directeur de compte chevronné saura spécifier les détails cruciaux tels que le public cible, le ton à adopter, et les objectifs de la campagne.
Pour les travailleurs en milieu ou en fin de carrière, l’enjeu est de capitaliser sur leurs atouts. Plutôt que de craindre l'IA, il est essentiel de l'aborder comme un complément à leurs compétences. Commencer par intégrer une assistance IA dans des tâches quotidiennes, tout en appliquant leur sens critique pour affiner les résultats, est une stratégie efficace. Se comporter comme s’ils brievaient un collègue junior, en fournissant des instructions détaillées et en tenant compte des contraintes, peut considérablement améliorer l’interaction avec ces outils technologiques.
En conclusion, l'IA ne doit pas être perçue comme une menace, mais plutôt comme une chance de redéfinir le paysage professionnel. Les travailleurs expérimentés, en mettant à profit leur jugement et leur expertise, sont dans une position unique pour naviguer avec succès dans cette nouvelle ère. Comment ces professionnels peuvent-ils continuer à évoluer et à s'adapter aux changements rapides de la technologie ? Quelles autres compétences pourraient-ils développer pour rester pertinents dans un monde de plus en plus automatisé ?
PS : N'oubliez pas que l'IA générative, comme celle proposée par Zenbaia, peut transformer vos processus métiers sans nécessiter d'expertise technique. Les agents intelligents créés peuvent augmenter votre productivité, vous aidant à accomplir vos tâches jusqu'à cinq fois plus rapidement.
Cet article s'inspire de travaux publiés sur The Conversation par Kai Riemer et Sandra Peter. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site www.theconversation.com.