Interview
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Anthony, vous avez fondé L'IA Café Club et Académie à un âge très jeune. Quel a été le moment décisif de votre vie qui vous a poussé à vous lancer dans le domaine de l'intelligence artificielle et du marketing?
J’ai toujours été animé par l’envie d’optimiser, d’automatiser, de résoudre les problèmes de manière plus intelligente. Le déclic a eu lieu quand j’ai découvert des outils comme ChatGPT et des plateformes d’automatisation no‑code : j’ai vu à quel point ils pouvaient transformer la communication, le marketing et les processus métiers, même chez les plus petites structures. C’est ce potentiel de démocratisation qui m’a poussé à créer L’IA Café Club : offrir aux professionnels et particuliers un espace pour apprendre, expérimenter et mutualiser les usages concrets de l’IA.
Pour quelqu'un qui ne connaît pas le domaine, comment définiriez-vous l'impact de l'intelligence artificielle sur le marketing moderne? Pouvez-vous partager un exemple concret de cette synergie?
L’intelligence artificielle, c’est avant tout un amplificateur d’efficience, de créativité et de personnalisation. Prenons l’exemple d’une PME qui n’a pas les moyens d’embaucher une équipe marketing complète : grâce à l’IA, elle peut générer des contenus engageants de manière ultra‑rapide (articles, posts, visuels), segmenter automatiquement ses audiences, personnaliser ses messages selon chaque profil client… Tout cela permet de concurrencer efficacement des acteurs beaucoup plus larges avec audace et agilité.
Comment avez-vous observé l'évolution de la perception de l'intelligence artificielle parmi les PME, en particulier grâce à votre initiative Les Baristas de l'IA?
Au début beaucoup voyaient l’IA comme quelque chose de technique, coûteux et réservé aux géants de l’industrie. Maintenant, on observe un vrai basculement. Avec Les Baristas de l’IA, j’ai constaté une montée de curiosité, puis d’appropriation. Aujourd’hui, on ne parle plus seulement de buzz, mais d’objectifs concrets : automatiser le support client, générer des leads, diagnostiquer des données. On passe d’un regard distant à une adoption pragmatique. Et c’est fou de voir des dirigeants se saisir eux-mêmes de ces outils pour transformer leur quotidien pro.
Lors de votre présentation à VivaTech 2025, vous avez abordé l'impact de l'IA sur l'emploi. Quels changements significatifs anticipez-vous sur le marché du travail à cause de l'adoption croissante de l'IA?
L’IA va reconfigurer les rôles, pas les supprimer uniquement. On déplace l’attention vers les tâches à forte valeur ajoutée. Les métiers évoluent vers plus de médiation entre l’humain et la machine. Dans le même temps, émergent des rôles nouveaux : opérationnels IA, prompt engineers, régulateurs data… L’enjeu, c’est former désormais pour l’intelligence augmentée, pas seulement pour les tâches opérationnelles. Dans mes formations j’insiste justement sur cette dimension adaptative.
En tant qu'éducateur et dirigeant de L'IA Café Académie, quelles compétences spécifiques pensez-vous que les jeunes professionnels devraient développer pour réussir dans l'industrie de l'intelligence artificielle?
3 piliers selon moi :
1. Pensée critique et éthique : comprendre les limites, l’impact sociétal, les biais possibles.
2. Agilité technologique : être à l’aise avec des outils IA, l’automatisation, le design de workflows intelligents.
3. Créativité contextuelle : savoir appliquer l’IA à des cas métiers spécifiques, avec sens et surtout créativité !
Je travaille à ce que l’Académie forme des profils hybrides, capables d’orchestrer l’IA, pas seulement de la consommer.
Vous êtes très actif sur LinkedIn pour partager des ressources sur l'IA. Comment, selon vous, les réseaux sociaux influencent-ils la diffusion des connaissances en intelligence artificielle, et comment utilisez-vous cette influence pour soutenir vos initiatives?
Les réseaux sociaux sont de véritables amplificateurs de communauté. Sur LinkedIn, je partage des tutoriels, des infographies, des retours d’expériences, mais surtout, je crée du lien : commentaires, échanges, questions-réponses. Cela permet de nourrir la réflexion collective, de repérer les besoins émergents, d’avoir un feedback direct sur les formations que je propose. Ce dialogue vivant est essentiel pour rester à la pointe et aligné avec les problématiques réelles des professionnels.
À votre avis, quelles sont les tendances émergentes en intelligence artificielle qui pourraient façonner l'avenir non seulement des entreprises mais aussi de la société en général au cours des prochaines années?
Quelques mouvements que j’observe avec attention :
- IA générative multimodale, intégrant texte, image, son et vidéo pour créer des narratifs riches, automatisés.
- Agents autonomes : assistants à part entière capables d’exécuter des workflows complexes avec supervision minimale.
- IA éthique et régulée : compliance, explications (explainability), transparence, responsabilité algorithmique.
- No‑code + IA : plateformes accessibles à tous, pour créer ses propres outils sur mesure sans passer par des développeurs.
- Communautés apprenantes : apprendre collectivement, partager des prompts, des cas d’usage, faire progresser l’IA par l’intelligence partagée.
Ces dynamiques vont permettre aux entreprises, quelle que soit leur taille, de s’emparer de l’IA de façon créative, responsable et performante.
Anthony Quinchon est un créateur et formateur passionné par l'intelligence artificielle et la burrrata. À 24 ans, il est diplômé d'un Master en Marketing, Entrepreneuriat et Événementiel Sportif de l'IAE de Nice. Il est le fondateur de plusieurs initiatives, dont L'IA Café Club, L'IA Café Académie et L'IA Café News. Anthony anime également des meetups mensuels sur l'IA et dirige une agence de formation pour PME. Il est intervenant à VivaTech 2025. Anthony a une expérience en gestion de projet et en modération de communauté.
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